Exposition de Stand Alone Complex – Berni*e Poikāne & Murphy Yum avec la collaboration d'Etienne Le Coquil 18 janvier – 8 mars 2025 Commissariat : Marie Bechetoille Scénographie : Romain Guillet
Quelque chose de mignon mais d’effrayant ». Berni*e Poikāne et Murphy Yum - sous le nom de duo Stand Alone Complex - aiment installer des atmosphères perturbantes dont les récits mêlent des émotions étranges et familières à travers des films, des sculptures et des installations. Chaque espace de La Graineterie est habité par des présences et des atmosphères liées à leurs souvenirs d’enfance en Lettonie et en Corée. Iels envisagent le centre d’art comme un décor domestique dans lequel se jouent différents récits fantastiques en dialogue avec le scénographe Romain Guillet. Le duo invite également l’artiste Etienne Le Coquil pour créer un scénario parallèle avec des effets miroir et de déjà-vu.
Nostalgie artificielle. Fake Nostalgia.
Le grenier rappelle des longues nuits d’été. Dans le grand lit, sous le voile protecteur de la moustiquaire, nous nous racontions des histoires d’horreur tout en se serrant les un⸱es contre les autres. Peur et réconfort. Les bruits du plancher rajoutaient des touches sonores effrayantes. Le velux au-dessus de nos têtes nous offrait des paysages d’étoiles. Nous leur donnions des noms imaginaires.
Scène nocturne, plan fixe, lumière surnaturelle.
Au centre du salon, le vieux téléviseur projetait parfois des films de science-fiction aux inquiétantes questions : que se passerait-il si les machines étaient vivantes ? Ne serions pas nous-mêmes des robots ? Les cyborgs-louves sont-elles nos alliées ?
How to create fake nostalgia in the ruins of capitalism?
Les étagères de la cuisine étaient remplies de bocaux en verre avec à l’intérieur, tous compressés, des mélanges de concombres marinés, aneth, pavot, lait chaud, choux rouges, choux blancs, concoctés par notre grand-mère. La fermentation et la marinade. L’odeur délicieuse du poulet frit en descendant l’escalier nous envoûtait.
Snowglobe fragile et léger évoque la mémoire instable.
La chambre semblait hantée. Nous étions certain⸱es que la nuit se cachait dans le placard en bois, une « lauma », créature tour à tour animale, brume ou végétale. Ces fées sont partout et nulle part. Elles peuvent aider les humains mais si elles se sentent menacés, elles décident alors de se venger en enlevant des enfants.
Une Lauma berce un enfant.
En hiver, le jardin était méconnaissable. Recouvert par la neige. Nous pouvions creuser des tunnels sous les mètres de flocons tombés. Le froid nous brûlait les pieds, les mains et le nez. Nous étions gelé⸱es mais ravi⸱es d’être emmitouflé⸱es dans des nuances de blancs et de gris. Nous avions devant nous le lac gelé. Les fougères gelées. Les toiles d’araignées gelées. Le soleil gelé. Le temps arrêté.
Atmospheric ghost lights : feu phosphore.
Marie Bechetoille
Ce projet est soutenu par le ministère de la Culture – Direction régionale des affaires culturelles d’Île-de-France.
Vernissage samedi 18 janvier, 18h-21h
La Graineterie – Centre d’art de la Ville de Houilles
27, rue Gabriel Péri 78800 Houilles
Entrée libre, du mardi au samedi
Mardi, jeudi, vendredi : de 15h à 18h
Mercredi, samedi : de 10h à 13h et de 15h à 18h
Accès : RER A & trains lignes L & J, arrêt Houilles / Carrières-sur-Seine.
Accessible aux personnes à mobilité réduite : rue Jean Mermoz / place abbé Grégoire.
Nostalgie artificielle. Fake Nostalgia.
Le grenier rappelle des longues nuits d’été. Dans le grand lit, sous le voile protecteur de la moustiquaire, nous nous racontions des histoires d’horreur tout en se serrant les un⸱es contre les autres. Peur et réconfort. Les bruits du plancher rajoutaient des touches sonores effrayantes. Le velux au-dessus de nos têtes nous offrait des paysages d’étoiles. Nous leur donnions des noms imaginaires.
Scène nocturne, plan fixe, lumière surnaturelle.
Au centre du salon, le vieux téléviseur projetait parfois des films de science-fiction aux inquiétantes questions : que se passerait-il si les machines étaient vivantes ? Ne serions pas nous-mêmes des robots ? Les cyborgs-louves sont-elles nos alliées ?
How to create fake nostalgia in the ruins of capitalism?
Les étagères de la cuisine étaient remplies de bocaux en verre avec à l’intérieur, tous compressés, des mélanges de concombres marinés, aneth, pavot, lait chaud, choux rouges, choux blancs, concoctés par notre grand-mère. La fermentation et la marinade. L’odeur délicieuse du poulet frit en descendant l’escalier nous envoûtait.
Snowglobe fragile et léger évoque la mémoire instable.
La chambre semblait hantée. Nous étions certain⸱es que la nuit se cachait dans le placard en bois, une « lauma », créature tour à tour animale, brume ou végétale. Ces fées sont partout et nulle part. Elles peuvent aider les humains mais si elles se sentent menacés, elles décident alors de se venger en enlevant des enfants.
Une Lauma berce un enfant.
En hiver, le jardin était méconnaissable. Recouvert par la neige. Nous pouvions creuser des tunnels sous les mètres de flocons tombés. Le froid nous brûlait les pieds, les mains et le nez. Nous étions gelé⸱es mais ravi⸱es d’être emmitouflé⸱es dans des nuances de blancs et de gris. Nous avions devant nous le lac gelé. Les fougères gelées. Les toiles d’araignées gelées. Le soleil gelé. Le temps arrêté.
Atmospheric ghost lights : feu phosphore.
Marie Bechetoille
Ce projet est soutenu par le ministère de la Culture – Direction régionale des affaires culturelles d’Île-de-France.
Vernissage samedi 18 janvier, 18h-21h
La Graineterie – Centre d’art de la Ville de Houilles
27, rue Gabriel Péri 78800 Houilles
Entrée libre, du mardi au samedi
Mardi, jeudi, vendredi : de 15h à 18h
Mercredi, samedi : de 10h à 13h et de 15h à 18h
Accès : RER A & trains lignes L & J, arrêt Houilles / Carrières-sur-Seine.
Accessible aux personnes à mobilité réduite : rue Jean Mermoz / place abbé Grégoire.