Véritable « art du concerto » à la manière de Bach, ces « six concerts à plusieurs instruments » sont d’une rare virtuosité.
Mais le chef-d’œuvre est là, démonstration fantastique du génie de Bach créant un nouveau type de concerto, qui n’est pas vraiment italien et pas vraiment dans le style français, mais bien une forme originale, structurant par une écriture foisonnante, des mélodies d’une évidente beauté. Les concertos se suivent sans se ressembler, tous différents dans leur effectif et leurs instruments solistes, unis par l’ardeur inventive de Bach. Résultat : un corpus exceptionnel, qui va du concert de violes à l’ancienne (mais quelle volubilité irrésistible avec sept interprètes !) jusqu’à la forme orchestrale de dix-neuf musiciens incluant deux cors et trois hautbois.
Cette œuvre devait connaître une postérité à la hauteur des pépites qu’elle contient : c’est aujourd’hui la base de la musique de chambre et d’orchestre, surtout en Allemagne où elle est la Bible des instrumentistes.