La Collégiale et le musée de l’Hôtel-Dieu, deux pépites à Mantes-la-Jolie

Quand on parle richesse historique et patrimoniale dans les Yvelines, soyons honnêtes, Mantes-la-Jolie n’apparait pas forcément dans les villes les premières citées… Eh bien c’est une erreur !

Dans le cadre du programme des Ambassadeurs de de la Destination Yvelines, nous avons eu la chance, j’irais même jusqu’à parler de privilège, de visiter la Collégiale Notre-Dame de Mantes-la-Jolie, accompagnée par Aline Marie, doctorante en Histoire de l’art, architecture religieuse médiévale (XIIe-XIIIe siècle).

Après avoir détaillé les trois portails où la plupart des statues et sculptures ont été décapitées à la Révolution, Aline nous a partagé sa passion pour cette histoire et ouvert quelques portes cachées, notamment pour accéder au balcon à plus de 31 m de hauteur, avec des vues exceptionnelles tant sur l’intérieur (avec en plus la chance de bénéficier en ce jour de visite d’une superbe lumière), que sur l’extérieur avec un panorama XXL sur toute la vallée de la Seine (parfait pour observer les ennemis d’alors), au pied des deux tours qui culminent à 61 m et d’une superbe toiture avec motif décoratif à swastikas entièrement refaite en 2001 et 2002 (44 650 tuiles vernissées ont été posées).

Privilège aussi de pénétrer au cœur de la charpente, très semblable à celle de Notre-Dame de Paris. La connaissance de notre hôte nous a également permis de découvrir et surtout de décrypter de multiples détails disséminés un peu partout et à tous les étages, détails qui racontent aussi l’histoire de la construction de l’édifice et celle de ses bâtisseurs. Juste passionnant et même émouvant de se dire qu’ici, au Moyen-Âge, des hommes ont bâti cet imposant édifice avec un savoir-faire fascinant au regard des moyens techniques évidemment bien différents de ceux de notre époque !
 

Avec le groupe des Ambassadeurs, nous avons enchaîné sur la visite guidée du musée de l’Hôtel-Dieu, juste à côté de la Collégiale. Margaux Dallemagne a pris le relais pour nous sensibiliser à la richesse de ce musée, ancien cinéma (Le Palace).

Une très jolie découverte avec au rez-de-chaussée quelques vestiges souvent moyenâgeux de Mantes, des œuvres réalisées notamment par Jean-Baptiste Camille Corot (« La fuite en Égypte ») ou encore des tableaux retraçant des scènes de vie mantoises (« Les Lavandières » d’Albert Dagnaux). Mais le petit trésor de ce musée se trouve pour moi au premier étage avec une très belle exposition permanente consacrée au peintre Maximilien Luce (1858-1941), artiste qui a voyagé entre différents courants artistiques comme le néo-impressionnisme à la fin du XIXe et d’autres sur la première moitié du XXe. De nombreuses œuvres sont présentées dans cette collection unique au monde, et permettent de réaliser toute la dimension de l’artiste avec les paysages chers aux Impressionnistes, mais aussi une place importante donnée à la révolution industrielle, les chantiers de Paris, la vie des ouvriers, la répression de la Semaine sanglante puis, sur la fin de sa vie, des scène plus contemplatives, notamment du côté de Rolleboise (Yvelines) où il vécut. Le deuxième étage est lui consacré à une exposition temporaire de photos liées à Mantes avec notamment certains clichés réalisés par Émile Zola. Superbe également.

Heureux de pouvoir continuer à découvrir toute la richesse de notre département !
Un très grand merci à Aline et Margaux, nos guides de la journée pour leur accueil et leur talent pour partager leur passion, et au programme des Ambassadeurs qui nous permet de découvrir toute la richesse de notre département.

Mention spéciale et remerciements à notre ambassadeur Pierre pour les magnifiques photos qui illustrent cette expérience.