Magie olympique dans les Yvelines
Retour sur l'expérience olympique et paralympique dans les Yvelines, vécu et raconté par notre ambassadeur Pascal !
La flamme a brillé à Paris bien sûr, mais aussi partout en France… et partout dans les Yvelines, terre d’accueil de nombreuses épreuves olympiques. Des souvenirs pour la vie.
Merci Paris 2024. Merci pour tout. Pour ces émotions, ces frissons, cette passion.
Pascal
Le petit nuage qui nous a accueillis depuis le 26 juillet, jour de la cérémonie d’ouverture était si doux. Nous n’y étions déjà posés dès le 23 juillet, et le passage de la flamme olympique dans les Yvelines, à Rambouillet, Saint-Quentin-en-Yvelines, Mantes-la-Ville, au Golf national, Saint-Rémy-lès-Chevreuse, Poissy, les Mureaux, Saint-Germain-en-Laye et enfin à Versailles avec l’allumage du chaudron par la joueuse de tennis Caroline Garcia, point d’orgue d’une superbe journée au domaine Élisabeth (Houdan a également accueilli la flamme paralympique le 27 août). Partout, le même enthousiasme, la même ferveur.
Qu’il est difficile aujourd’hui de descendre de ce nuage. Alors gardons ces précieux souvenirs. Ceux de nos athlètes yvelinois, notamment ceux du dispositif ChampYons. Merci à Pauline Déroulède (tennis fauteuil), Lucie Hautière (para tennis de table), Wassila Lkhadiri (boxe), Jérémy Rozier (arbitre de rugby), Cécile Saboureau (para-triathlon) et bien sûr Alex Portal, quadruple médaillé en para-natation (sans oublier son frère Kylian, également médaillé), de nous avoir fait vibrer. Gardons la bienveillance et les sourires des volontaires, sur tous les sites. Sans eux, rien n’aurait été possible. Merci au Département des Yvelines, à toutes les administrations publiques, à tous les partenaires et à toutes celles et tous ceux qui, d’une façon ou d’une autre, ont contribué à cette magie.
Gardons l’image de ces regards, de ces cris, de ces larmes de joie, marqueurs d’un bonheur extrême. Gardons toutes ces émotions, toute cette passion, tous ces moments de partages entre les athlètes, les volontaires, les spectateurs et tous ceux qui ont eu le privilège de vivre ces moments. Gardons ce bonheur. Le plus longtemps que nous le pourrons.
VTT : Pauline Ferrand-Prévot, l’or au sommet de la colline d’Élancourt
Ses larmes resteront une des images fortes de ces Jeux olympiques. À 32 ans, Pauline Ferrand Prévot a cueilli sur la colline d’Élancourt le seul titre qui manquait encore à son immense palmarès. De multiples fois championne du monde de VTT, de cyclisme sur route, de cyclo-cross et même de gravel, la championne tricolore semblait maudite à l’heure de conquérir l’or olympique. Pour sa quatrième participation sur l’épreuve de VTT, elle a enfin vaincu et récité une partition parfaite pour décrocher le Graal dans une ambiance incandescente au point culminant de l’Île-de-France.
Porté par une foule délirante, Victor Koretzky fut tout près de faire résonner la Marseillaise une seconde fois. Seul le Britannique Tom Pidcock, en prenant tous les risques dans une des dernières descentes de la course réussit à l’en priver.
Versailles, Terre d’histoireS
Les images incroyables des épreuves d’équitation, de para-équitation et de pentathlon moderne feront encore un peu plus rayonner Versailles dans le monde entier. Depuis plusieurs siècles, l’histoire s’écrit au château de Versailles. Les Jeux de Paris 2024 ont perpétué cette « tradition », cette fois en version sport. En concours complet, l’Allemand Michael Jung a validé son statut de plus grand cavalier de complet de l’histoire en ajoutant un troisième or individuel à sa collection. Le Japon, en bronze, y a aussi décroché la première médaille équestre de son histoire. Dans une ambiance exceptionnelle, notamment le jour du cross avec plus de 40 000 spectateurs venus encourager cavaliers et chevaux au grand galop au-dessus du grand canal, les Tricolores se sont parés d’argent par équipes (leur troisième médaille olympique consécutive), derrière les intouchables Britanniques.
Seule épreuve équestre des Jeux Paralympiques, le para-dressage a également séduit tous les spectateurs venus à Versailles apprécier la performance de ces extraordinaires cavaliers et chevaux. Si les Américaines ont le plus séduit les juges devant les Néerlandaises et Allemandes, Chiara Zenati, Alexia Pittier, Vladimir Vinchon et Lisa Cez ont fait briller les France (5e par équipes), s’approchant même pour certains du podium individuel. Beaucoup retiendront également la joie communicative du Letton Rihards Snikus, sacré en Grade I, catégorie des plus gros handicaps. Avec ce jour-là, quelques « poussières » dans les yeux des spectateurs.
Pentathlon moderne : Élodie Clouvel, la Reine Soleil
Avec moins de 3 000 licenciés en France, le pentathlon moderne, discipline créée par le Baron Pierre de Coubertin, entrée au programme des Jeux en 1912, est le plus petit des sports olympiques. Pourtant, plus de 15 000 spectateurs se sont retrouvés dans les tribunes de Versailles à chacun des trois jours de compétition. Plus de 15 000 à porter les Français bien sûr mais aussi à vibrer à chacune des performances. Eux aussi ont vécu quelques pages d’histoire. L’Égyptien Ahmed Elgendy a offert la première médaille d’or de cette discipline au continent africain. Dans la compétition féminine, déjà vice-championne olympique à Rio, Élodie Clouvel, à 33 ans, a de nouveau quitté la compétition, avec l’argent autour du cou.
Une autre page d’histoire fut écrite à Versailles. L’équitation, l’une des cinq disciplines du pentathlon, a en effet fait sa dernière apparition. Elle sera remplacée dans quatre ans à Los Angeles par de l’obstacle, mais à pied cette fois (type Ninja Warrior). Le dernier tour d’équitation du pentathlon moderne a été réalisé par Élodie Clouvel, avec le château et son parc en fond d’écran. Comme un symbole. Pour l’Histoire.
Cyclisme sur piste : les para-cyclistes enflamment le Vélodrome
Le vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines a lui aussi exulté. S’il a dû se contenter d’une seule médaille d’or française lors des Jeux olympiques grâce à Benjamin Thomas, sacré en omnium, il a savouré celles des Jeux paralympiques, avec Alexandre Léauté, Dorian Foulon et Marie Patouillet, merveilleux sur la plus haute marche du podium. Sept médailles au total pour les Tricolores du para-cyclisme, mais des émotions à l’envi offertes par tous les cyclistes sur l’anneau yvelinois.
BMX : Et 1, et 2… et 3 !
Même Hollywood n’aurait pas osé proposer un tel scénario. Joris Daudet, Sylvain André, Romain Mahieu, sur les trois marches du podium dans l’incandescence du stade de BMX du vélodrome national. Une Marseillaise à partager entre les trois médaillées, une communion avec tous les spectateurs. Moment unique pour ce premier triplé olympique français dans des Jeux d’été depuis… 100 ans (en gymnastique aux Jeux de Paris 1924). L’histoire retiendra ce regard simultané des deux premiers aux moment de passer la ligne, en direction de leur coéquipier. Ou quand les Jeux olympiques deviennent fête nationale.
Golf : Quand les greens s’enflamment
Qui a dit que le golf était un sport à l’ambiance « feutrée » ? Comme sur tous les sites de Paris 2024, le golf national de Saint-Quentin-en-Yvelines, à Guyancourt, a vibré, rappelant la folle ambiance de la Ryder Cup 2018. Comme sur tous les sites, les spectateurs ont entonné La Marseillaise. Cela n’aura malheureusement pas suffit à porter les Tricolores jusqu’à la médaille. En tête le premier jour, Céline Boutier a reculé au fil des jours (18e au final), laissant filer la Néozélandaise Lydia Ko vers le titre olympique. Auteur d’un quatrième et dernier tour exceptionnel, Victor Perez est remonté jusqu’au pied du podium dominé par l’Américain Scottie Scheffler. L’émotion et les larmes du nouveau champion olympique au moment de recevoir son or, les anneaux olympiques en fond d’écran, témoignent de la grandeur du moment.
Cyclisme sur route et Marathon : Partout la même ferveur
Les routes des Yvelines ont également accueilli le monde olympique. Bien sûr, l’histoire retient les champions, les médaillés. Mais les cœurs retiennent d’abord les émotions. Le marathon dont la trace a mené les coureurs jusqu’au château de Versailles, hommage à la marche des femmes de 1789, en a offert à tous les spectateurs massés le long de la route. Représentante du Bhoutan, Kinzang Lhamo a montré tout son courage. Déjà distancée de près de trente minutes par l’avant-dernière à son passage devant le château de Versailles, elle n’a jamais renoncé. Elle terminera en 3h52’59’’ soit 1h30 après la Néerlandaise Sifan Hassan, en or, aux Invalides. Mais personne n’oubliera sa détermination.
Endroit privilégié de tous les amateurs de cyclisme franciliens, la Vallée de Chevreuse est elle aussi devenue « site olympique ». Avant de plonger dans l’ivresse et le délire de la rue Lepic sur la butte Montmartre, les cyclistes, à commencer par le Belge Remco Evenepoel, en or, et les deux Tricolores Valentin Madouas et Christophe Laporte, eux aussi médaillés, ont traversé les Yvelines. Avec dans chaque ville, dans chaque village, la même ferveur, le même enthousiasme. Celui réservé à ceux qui nous font rêver et vibrer.
Merci les Yvelines, merci Paris 2024
Pascal Boutreau
Expérience vécue par :
Pascal
Passionné par le sport, amoureux des Yvelines !
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