Versailles, Soleil des Yvelines
Saint-Germain-en-Laye, ville impériale !
C'est en 2018 que la ville de Saint-Germain-en-Laye a changé de dimension en se voyant attribuer officiellement le label de "Ville Impériale". Il faut savoir que la commune dispose également de la distinction de "Ville Royale" car elle a vu naître Louis XIV avant même la construction de Versailles ! Désormais la ville est dotée d'un nouveau label afin de mettre en avant l'histoire napoléonienne, du Consulat au Second Empire à Saint-Germain-en-Laye.
Qu’est-ce-que le label « Ville Impériale » ?
Il est apparu grâce à l’initiative de la ville de Rueil-Malmaison dans les Hauts-de-Seine, en partenariat avec d’autres villes du bassin parisien : Fontainebleau, Saint-Cloud et Compiègne. Lancé fin 2011, son but est de créer un réseau regroupant toutes les villes qui justifient, par leur patrimoine ou bien leur histoire, des liens avec le Premier ou Second Empire. La volonté est que le label rayonne sur tout le territoire national en donnant aux villes adhérentes une réelle valeur ajoutée pour leur visibilité touristique et culturelle.
Quels sont les principaux lieux qui permettent à Saint-Germain d’être une véritable « Ville Impériale » ?
La Maison de l’éducation et de la Légion d’honneur
Si Napoléon n’a pas résidé à Saint-Germain-en-Laye, il n’a pas boudé son plaisir à venir y chasser à plusieurs reprises entre 1806 et 1809. Ainsi, son nom reste encore attaché à la création de deux écoles : celle de la cavalerie (fusionnée à celle de Saint-Cyr en 1814) ainsi que celle de la maison d’éducation et de la Légion d’honneur, créée pour assurer l’éducation des orphelines de ses légionnaires. Cette dernière a été fondée en 1810 dans les locaux de Loges, sous la direction de Jeanne Louise Genet Campan, l’ancienne lectrice des filles de Louis XV et première femme de chambre de Marie-Antoinette. Par la suite, les bâtiments connaîtront un renouveau par le biais de l’architecte François-Timoléon Coulon et une chapelle sera ajoutée par Napoléon III.
Le musée d’Archéologie nationale
C’est grâce à une passion de Napoléon III pour l’archéologie que le musée a vu le jour. En 1860, il ordonne les fouilles d’Alésia et de Gergovie, dans l’espoir de retrouver des traces laissées par un homologue romain, le fameux Jules César. En 1855, la reine Victoria profite de sa venue à l’Exposition universelle de Paris pour visiter le château de Saint-Germain où a résidé la cour des Stuarts. Cette visite donne une nouvelle impulsion : en 1861, le choix du château pour devenir le lieu d’un « musée des Antiquités celtiques et gallo-romaines » est pris. Aujourd’hui, l’établissement conserve plusieurs millions d’objets, ce qui en fait l’un des plus importants musée d’archéologie au monde.
Le mess des officiers
Près du château se trouve le « mess » des officiers soit leur traditionnel lieu de restauration. Il est visible au numéro 1 de la rue Lemierre et est distinguable facilement. En effet, en haut de l’entrée vous retrouverez le symbole « N » entouré par une couronne de lauriers symbolisant à la fois la victoire et immortalité. Un appartement était réservé à l’empereur où il séjournait parfois, accompagné par son demi-frère, le duc de Morny.
La Cité Médicis
Napoléon III mène une politique industrielle visant à améliorer le niveau économique de la France. Il fonde à Saint-Germain-en-Laye l’embryon d’un phalanstère : la Cité Médicis. Un ensemble de logements collectifs et individuels organisés autour d’une cour centrale située sur l’esplanade qui sépare le château-Vieux du château-Neuf.