Lavoir de Condé sur Vesgre

C’est grâce à la loi du 3 février 1851 votée par le gouvernement de la Deuxième République que les lavoirs vont apparaître au bord de nos rivières. En ce milieu du XIXe siècle, la loi accorde un crédit spécial aux communes pour construire des lavoirs publics gratuits ou accessibles à prix réduits. Cette loi vise l’amélioration de l’état sanitaire des populations notamment en apportant des moyens techniques permettant l’évacuation des germes potentiellement pathogènes des linges de maison.
Alimenté en eau d’origine naturelle, souvent une rivière, ils permettaient, par leur architecture, de battre le linge tout en étant protégé des intempéries. L’objectif du battage était avant tout de rincer le linge qui avait souvent été lavé à la maison.
Le progrès de l’adduction d’eau notamment dans les campagnes, l’ouverture de blanchisseries en villes et la démocratisation des machines-à-laver automatiques dans la première moitié du XXe siècle auront progressivement raison de ces petits édifices. Ceux qui restent témoignent encore aujourd’hui d’un passé, pas si ancien, où tout se faisait à la main et où la préoccupation environnementale n’effleurait pas encore les consciences.